Un blog mis à jour de temps à autre, quand j'ai un peu de temps!

N.B.: Vous pouvez maintenant laisser des commentaires en tant qu'usagers anonymes, j'ai activé la fonction!

lundi 11 mars 2013

La recherche d'apparts

Ça doit faire 6 jours que je cherche intensivement une chambre meublée au sein d'un appartement à Santiago. Jusqu'ici, sans succès. Autant vous dire que je ne suis plus capable de voir le site CompartoDepto, l'équivalent chilien de Kijiji ! Je pense avoir écrit en tout une centaine de courriels et avoir appelé au moins 40 personnes différentes. Ça ne parait pas, mais je fais ça à temps plein depuis mercredi dernier et c'est super long!!! Il faut dire que je suis un peu tard en saison: les cours ont commencé le 6 mars et beaucoup de chambres ont trouvé preneur un peu avant! En plus, je dois me limiter aux chambres meublées, et éviter les quartiers trop éloignés... Sans parler du prix! Ici, louer une chambre coûte entre 300$ (très bon marché) et 500$, voire plus, tout compris (électricité, gaz, Internet)!! C'est grosso modo le même prix que chez nous (du moins à Québec) mais les Santiagüinos ont des revenus bien plus bas que les nôtres! Inutile de vous dire donc que Santiago est une ville chère pour le Chilien moyen...

Voici un petit topo des appartements que j'ai visité à date:

Mercredi : le condo de jeune professionnel.  Première visite, un appartement à 390$/mois situé à distance de marche de mon campus universitaire. Premier constat: c'est en fait une haute tour des années 1970 entourée de clôtures et gardée par un concierge à qui on doit décliner nom et raison de la visite... J'ai rendez-vous au 18e étage. Le gars, Jonathan, fin vingtaine, me reçoit chaleureusement pendant que son petit chien me saute dessus. On s'asseoir au salon, qui a une vue imprenable sur le centre-ville. L'appartement est bien, mais la chambre est très petite petite (bien qu'elle ait une superbe vue sur les Andes). Conclusion: c'est bien mais un peu cher pour ce que c'est (c'est aussi l'avis de Tirso), un peu impersonnel également. D'autant plus que le gars me dit qu'il a une personne très intéressée qui va sûrement prendre la chambre. Je lui dis donc poliment que je le rappellerai.

Jeudi : l'auberge de hippies. Seconde visite, dans le quartier universitaire cette fois. Un peu plus loin de l'université, mais acceptable quand même parce que ça se marche aussi. L'endroit est situé au fond d'une petite allée transformée en jardin rejoignant de vieilles maisons coloniales, souvenir d'une époque qui s'évapore à toute vitesse dans ce quartier où poussent de hautes tours à condos à tous les coins de rue. Le propriétaire des lieux, Francisco, coiffé à la rasta, me reçoit en jogging avec un grand sourire aux lèvres. Il me jase pêle-mêle de son amour pour la nature, le partage des choses, les conversations avec les gens et les autochtones chiliens (les Mapuche). Il me fait visiter la chambre, qui est bien sale, draps y compris, avec en prime une coquerelle morte en plein milieu des lieux. Une immense fenêtre qui ferme mal donne sur l'allée (je suis au niveau du sol), ce qui promet pour l'hiver qui s'en vient ici dans 2 mois. Francisco me rassure en disant que je pourrai payer pour une estufa, ou chaufferette... au gaz propane. À Santiago, la plupart des  habitations n'ont pas de chauffage central et l'électricité coûte cher, alors il est courant que les gens se chauffent avec des chaufferettes au gaz, avec tous les risques que ça inclut! Bref, je suis pas trop partant. Le reste de la place est aussi sale, notamment la cuisine. Par contre, les gens sont super sympa. Pour la plupart des étrangers, quelques Françaises, qui vivent là depuis quelques mois (et semblent avoir de bien meilleures chambres que la mienne!) Pour quelques jours, je resterais clairement là, mais pour 4 mois... non. Ça ne vaut clairement pas les 350$/mois demandés! Je remercie Francisco, qui tient à me préciser que je peux fumer du pot et faire la fête dans la maison si je veux... Bien aimable en tout cas! J'ai une autre visite dans la journée: la casita féministe. Alors ça, sur papier, c'est intéressant! Situé dans le magnifique quartier Concha y Toro, c'est un appart avec terrasse sur 2 étages. Wow! Sur place, je me rends compte que c'est au 2e étage de la section locale d'une organisation qui héberge des femmes. Pourquoi pas? Tamara me fait visiter l'appartement: il est bien sympa, quoiqu'un peu sale. Je croise sa coloc, visiblement lesbienne, qui m'ignore pratiquement et passe en bobettes monter à sa chambre mettre de la musique à fond et fumer... Tamara m'informe aussi qu'elle a un chien (quelle joie...) mais que c'est sa mère qui le garde présentement.  Deux chambres me sont offertes: l'une minuscule avec une fenêtre qui refuse de s'ouvrir, l'autre plus grande et bien mieux éclairée. J'hésite... L'ambiance est correcte, bien que pas extraordinaire, mais je pense que je serais tout de même bien ici... Je lui dis finalement que si j'avais à choisir je prendrais la chambre la plus grande. Je lui dis que je resterais jusqu'à juillet: elle m'informe alors qu'elle cherche pour plus longtemps et me dit qu'elle me rappellera pour me dire si finalement je pourrais rester moins longtemps... Ce sera finalement non!

Vendredi: L'appartement obscur. J'ai rendez-vous vers 19h avec Isabel, une prof de philo de 29 ans qui sous-loue son appart. Que dire? Le bon côté, c'est que c'est pas trop loin du centre et de l'université. Le mauvais? Par où commencer? D'abord, c'est situé au coin de deux rues très passantes, alors c'est très bruyant (sans parler de la pollution). Ensuite, la porte d'entrée est barbouillée de graffitis, et l'immeuble peu accueillant entouré de baraques désaffectées... Non décidément, je n'ai encore rien vu mais je ne suis vraiment pas sûr... Je pense sérieusement à m'en aller lorsqu'arrive Isabel, bien sympathique, qui me fait visiter les lieux. À l'intérieur, une immense et lourde grille de fer doit être traversée pour accéder à un escalier plongé dans le noir. L'appartement ne vaut guère mieux: il fait plein soleil à l'extérieur et c'est à peine si un rayon ou deux osent se risquer dans l'appartement nageant autrement dans la pénombre. C'est également sale, et en plus très cher pour ce que c'est (390$/ mois pour la fenêtre et le bruit, 340$ pour une minuscule pièce sans fenêtre. Non, décidément, ce n'est pas pour moi. Je me rends ensuite à mon autre rendez-vous: un autre condo pour professionel. Gustavo, étudiant de maîtrise en commerce, me reçoit au 8e étage de sa tour qui surplombe l'autoroute centrale, à la limite de Barrio Brasil et Santiago central. Le contraste est assez saisissant avec ce que je viens de voir chez Isabel. Pourtant ça ne clique pas trop entre lui et moi. Il a beau habiter dans un joli appartement, il demande aussi cher que Jonathan pour moins beau et moins bien situé. C'est donc un non...

Samedi: L'appart haut de gamme à Las Condes. Un ami d'une amie, Miguel Angel, avec qui je vais dîner ce samedi m'a fait part plus tôt cette semaine qu'il a une amie qui sous-loue une chambre dans son appart. C'est à Las Condes: Miguel Angel m'assure que s'il avait l'argent, c'est là qu'il vivrait, que c'est le meilleur quartier de la ville. Je ne demande qu'à le croire et je vais donc visiter. Comme je vous l'ai déjà dit, Las Condes, c'est le quartier super riche de Santiago. Dès mon premier contact avec les rues vides mais TELLEMENT sécuritaires de Las Condes, je sens que ce quartier n'est pas pour moi. Plus je m'éloigne du métro et plus je m'ennuie dans cette partie sans vie de la capitale chilienne, où les pelouses sont d'un vert parfait et les maisons irréprochables. On se croirait en banlieue! Les Mercedes, les Lexus et les BMW conduites par des hommes ventrus et d'élégantes dames me dépassent alors que marche sur des trottoirs vides en croisant de temps à autre des panneaux m'indiquant que le secteur est surveillé par caméra. J'arrive finalement en face de l'immeuble: dès mon entrée (surveillée par concierge), j'ai la curieuse impression d'être revenu à Rosemère, au condo de ma grand-mère. Les gens qui m'accueillent sont aussi de sympathiques jeunes professionnels, qui habitent un très bel appart, certes. Ils m'avertissent que je ne pourrai pas vraiment faire de fêtes, puisque les gens qui vivent ici sont plus âgés qu'eux (quelle surprise!). Reste que la vie de quartier s'approche dangereusement du néant. En plus, je suis à 10 minutes du métro, et encore bien loin de l'université en métro. Par contre, la chambre est bien, le prix n'est pas mal: 350$/mois, ce qui est très correct pour ce qui est offert. Bref, ça demeure une option, mais idéalement ce n'est pas là du tout que j'habiterais!!

Dimanche: la maison des artistes de Providencia. Une amie m'avait mis en contact avec un ami chilien à elle, Roger, qui louait des chambres dans un hostel. Comme je le contacte, il me dit de le rejoindre chez lui. Il habite dans Providencia, un autre beau quartier de la ville. Encore traumatisé par mon expérience à Las Condes, je me persuade que ça va être mieux comme quartier et que ce n'est peut-être pas si pire, vivre en hostel pour 4 mois. Surprise: d'abord, effectivement, le quartier est un peu mieux. Ça reste un peu vide tout de même, mais cette fois, il y a des gens sur le trottoir et même quelques magasins. La maison de Roger est situé au bout d'une belle allée. Grand, le crâne rasé, Roger m'accueille gentiment. Il est peintre: sa maison est pleine d'oeuvres d'art qu'il a peint lui-même. Son colocataire est sculpteur (!) et réalise des oeuvres comme des éléphants peints en turquoise qu'il expose aussi partout dans la maison. Roger vit aussi avec sa blonde, qui est très aimable. La maison en soi est super bien, au point où c'est sérieusement un option. Par contre, c'est un peu loin du métro et on n'a pas vraiment non plus l'impression d'être en ville: c'est un peu comme vivre à Ste-Thérèse, avec le métro pas trop loin comme unique différence.  Ce n'est pas exactement ce que je veux, je préférerais être plus central, mais ça pourrait faire l'affaire, d'autant plus que c'est à 350$/mois... À suivre donc...

Lundi: L'appart des actrices. Alors que je ne l'espérais plus, je reçois dimanche une réponse de Sandra, qui sous-loue une chambre dans son magnifique appart de Bellas Artes, en plein centre de la ville et à distance de marche de l'université. Situé dans un immeuble des années 1960, l'endroit est déciment magnifique: deux immenses terrasses, plein de lumière, une chambre super bien, cuisine et salle de bain impeccables, et admirablement situé en plus. En outre, mes colocs, deux actrices de la fin vingtaine, sont gentilles comme tout, tout comme le copain de l'une d'entre elles avec qui ça clique tout de suite. Ça vaut amplement les 390$/mois qu'on me demande. C'est dit, je prends! Drame: il y a quelqu'un d'autre, un ami personnel d'une des filles, qui a priorité et qui leur a promis une réponse aujourd'hui. S'il ne le prend pas, alors il me loueront la chambre, mais autrement, non. C'est bien compréhensible, mais un peu dommage parce que, finalement, je reçois la réponse comme quoi l'ami a finalement décidé de vivre avec eux! Déception, donc, parce que c'était de loin l'un des meilleurs appartements que j'aie visité à date! Ils m'ont toutefois dit qu'ils aimeraient bien qu'on aille prendre un bière ou sortir un de ces jours, donc ça me fait au mois des contacts plaisants!

Néanmoins, ce n'est que partie remise puisque j'en visite un autre ce soir et demain matin dans des quartiers potentiellement bien intéressants! On verra bien!!

À bientôt!!!


1 commentaire:

  1. D'une manière ou d'une autre, je t'ai vu partout dans les nouvelles cette semaine: François, Alma, No (à l'affiche ici le 22 mars).
    Et il semble que tu aies... J'ai hâte que tu donnes tous les détails, car tu sais à la fois réveiller de vieux souvenirs et dévoiler de nouveaux horizons.
    K

    RépondreEffacer